Sur un système ESS, il y a deux paramètres qui permettent d’approcher ta demande sans l’atteindre.
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Le paramètre d’autoconsommation de la batterie dépend directement de la répartition des charges sur AC IN et AC OUT. Si le système ne dispose pas de cette répartition, ce paramètre n’apparaît même pas dans le menu. Sinon, on peut indiquer au système de n’utiliser la batterie que pour alimenter les charges sur l’AC OUT et ignorer la consommation faites par les charges sur l’AC IN.
Ceci ne répond à pas ta demande d’alimenter en partie ou en fonction de l’état de charge les consommateurs énergivores.
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Le paramètre limiter la puissance du convertisseur s’applique à toutes les charges prise en compte pour la consommation sur batterie (voir point précédent) et à toutes les sources d’énergie en courant continu (Batterie et MPPT). Ainsi, tu peux garantir que, tant que le réseau est disponible, la décharge de la batterie ou la consommation en directe depuis ton MPPT reste sous une certaine limite. Cette limite s’applique de façon indifférenciée quelque soit la capacité de production ou l’état de charge.
Je ne pense pas que ce soit la bonne approche.
Il n’existe pas de paramètre spécifique pour limiter la puissance tirée sur la batterie.
De plus, une approche à paramètres fixes n’est pas bonne car la météo est toujours variable et en partie imprévisible. De plus, l’écart de production peut être énorme entre une belle journée de fin du printemps, début de l’été et une mauvaise journée d’hiver (variabilité saisonnière).
A défaut de se lancer dans la programmation et l’automatisation, il faut réfléchir sur la consommation, la capacité de production et la finalité souhaitée des batteries.
En matière de consommation, si le chauffe-eau consomme vraiment trop et vide la batterie, alors il faut le mettre sur un créneau en heures creuses et l’exclure de l’autoconsommation de la batterie. Il est plus facile de décaler une lessive ou le lave-vaisselle que le chauffe-eau qui lui peut être démarré par le contacteur HP/HC. De plus, une lessive ou le lave-vaisselle représente moins d’énergie qu’un cycle du chauffe-eau.
En matière de production, si, actuellement, tu n’as pas l’autorisation d’injecter, il faut peut-être l’envisager et placer un routeur d’énergie. En France, il existe des alternatives à l’Obligation d’Achat mise en place par l’Etat.
Augmenter la capacité de production et de stockage dépend vraiment de ta consommation totale. Ce n’est probablement pas la meilleure solution à ton problème.
La finalité recherchée du dispositif de stockage est-elle d’optimiser l’autoconsommation ou de garantir l’alimentation en cas de coupure du réseau ?
Si ton but est d’optimiser l’autoconsommation en restant dépendant du réseau, alors il faut conserver un certain minimum dans la batterie, entre 10 et 20%, pour rester alimenter lors de coupures de courte et moyenne durée (jusqu’à 1 ou 2h) pour autant que les consommateurs essentiels soient raccordés à l’AC OUT 1.
Si ton but est de rester alimenter lors de coupure de longue durée (supérieure à 2h), voire d’être en autonomie complète sur les circuits essentiels, alors il faut exclure les équipements énergivores de toute consommation à partir de la batterie.
D’un point de vue financier, est-il judicieux de moins produire et autoconsommer de jour pour trop préserver la batterie ? Non, car tes besoins en énergie qui ne sont pas couverts par ta production seront consommés sur le réseau et facturés.
Je laisserais les charges consommer pour éviter de brider la production. La différence financière entre HP et HC étant relativement faible. Mieux vaut autoconsommer 1kWh et importer 1kWh en HP que consommer 2kWh en HC. Avec la diminution de production saisonnière qui arrive, je mettrais le chauffe-eau sur les heures creuses (via contacteur et au besoin horloge) dès que le manque de production devient récurrent. Finalement, je laisserais l’algorithme BatteryLife protéger la batterie de décharge de longue durée.
Sans programmation et automatisation, il me semble que ce sera difficile de mieux optimiser.